A 33 + une semaine, rien n’a changé, la vie suit son court. J’en ai marre de regarder les infos à la TV, rien de tel pour ne rien apprendre, voire déprimer ou se mettre en colère.
Hier, un collectif gay a manifesté (soutenu par prés de 300 000 personnes) contre le mariage gay. Ce n’est pas parce que c’est un collectif gay que la démarche est saine, bien au contraire ; l’intolérance en reste le moteur….
J’ai écouté le porte parole de ce collectif défendre sa position en traitant le gouvernement d’homophobe parce qu’il autorise le mariage gay… c’est le monde à l’envers. Si j’étais une femme soumise par ex, cela ne me donnerait pas le droit d’imposer la soumission à toutes les femmes et encore moins de traiter les associations féministes de féminophobes (mot expressément créé). ça parait clair, non?
Parlant de femmes, des amis d’amis facebook ont débattu hier sur la situation de la femme arabe. J’ai été choquée par certains propos masculins très obscurantistes, ramenant la femme arabe au rang de l’individu qui ne pourra jamais changer ! comme si elle était l’exception oubliée de l’évolution !!! ce qui est sûr, c’est que la femme (arabe ou autre) ne pourra se libérer que lorsque les mentalités masculines auront évolué pour l’accepter, ce qui n’est pas encore le cas chez la majorité.
Parlant d’hommes, j’ai lu qu’un phénomène bizarre se produisait actuellement en Belgique. Certains belgo-marocains (70 pour être exacte, ce qui reste marginal malgré tout) s’en vont en Syrie combattre aux cotés des rebelles contre le pouvoir.
Le fond de la démarche est plutôt noble je me dis. Quand la communauté internationale emploie la politique de l’autruche pour servir des intérêts internationaux, des individus lambda prennent leur courage à deux mains pour soutenir la population syrienne au prix de leur vie.
Le revers de la médaille étant que ces jeunes risquent l’enlisement dans les filets de djihadistes qui n’ont qu’une chose en tête et ce n’est certainement pas la libération de la Syrie !!! Ce seront les dommages collatéraux -hélas invisibles- de cette guerre sur l’occident, et c’est vraiment dommage !
Ce qui est dommage aussi, c’est ce débat interminable sur l’école française (d’ailleurs lié plus qu’on ne le pense à ce qui précède, puisque l’école est le premier pas vers l’intégration, donc l’évitement de la marginalisation mais bref).
Ce débat se porte actuellement sur la question « doit-on réformer le rythme scolaire? ».
En tant que maman, j’ai reçu de la part de l’école primaire de ma fille un document détaillant le calendrier hebdomadaire des écoliers après la réforme. Les changements porteraient sur deux points principaux :
1. les écoliers finiraient les cours à 15h30 au lieu de 16h30, pour consacrer la dernière heure à des activités ludiques, artistiques ou sportives.
2. pour rattraper l’heure quotidienne de cours en moins, les écoliers auraient cours le mercredi matin.
Je trouve le concept plutôt positif, malgré le fait qu’il engendre de gros changements dans les habitudes des parents et des profs.
De mon point de vue, l’école française manque cruellement d’attractivité, alors des journées mêlant programme sérieux et jeux ludiques pallieraient à cela. De plus, nos enfants seraient ouvert à une vision globale de la culture qui n’est pas limitée au programme scolaire. Le mieux dans cette réforme, c’est que TOUS les enfants pourraient en profiter, pas seulement ceux dont les parents ont les moyens. C’est une démarche juste.
Bon, le syndicat des instituteurs prétend le contraire, du fait que le financement de ces activités serait à la charge des communes (donc injustice entre communes riches et pauvres qui ne pourraient prodiguer les mêmes services). mouais, bof, non en fait, la situation des communes pauvres est critique avec ou sans la réforme, de plus les activités ludiques ont pour moteur la motivation et la créativité des instituteurs, non ‘seulement’ l’argent mis à disposition..
Sur le second point (la 1/2 journée du mercredi), je comprends la réticence des parents, car cela implique un changement dans leur emploi du temps professionnel, le mode de garde de leurs enfants… etc, et ces paramètres dépendent du bon vouloir de leur employeur, de leurs revenus, etc. Ce n’est pas si facile.
Quant aux profs, ils se cachent derrière le bien être de l’enfant pour justifier leur refus.. oui les enfants seront très fatigués, ils devront se lever tôt le mercredi, ils auront moins de vacances, et blablabla.
Déjà, il y a une vérité que tous les parents savent : école ou pas école, les enfants se lèvent à 7h ! avis à tous les futurs parents.
Ensuite, question fatigue, certains enfants seraient plus reposés avec une journée de cours le mercredi qu’avec le marathon d’activités que leurs parents leur infligent ce jour la… mais bon.
Je me prends en exemple comme d’hab, j’ai effectué ma scolarité élémentaire au Maroc, où j’avais moins de vacances qu’en France, où j’avais cours 6j/7 (oui oui le samedi matin aussi). Et franchement, ma génération n’en est pas traumatisée …
Pour finir, je trouve qu’en effet cette réforme n’est pas parfaite, l’idéal étant de tout changer de mon point de vue.
C’est l’utopie de la perfection, commencer par une demi-heure quotidienne de sport (idéalement du thai chi), avoir cours ensuite jusqu’à 14h30 avec une heure de pause déjeuner (je suis même pour que les enfants débarrassent leurs tables après manger), puis vaquer à d’autres activités jusqu’à 16h30.
Cela apporterait à l’enfant un équilibre naturel, éveillerait en lui d’autres sens que celui d’arriver premier de classe, et lui donnerait l’envie d’apprendre (en voix de disparition).
Je serais même partante pour qu’on projette aux enfants des épisodes de South Parc, avec un débat en fin de visionnage animé par l’instituteur, car derrière la brutalité de ce dessin animé, il y a souvent une morale… je vois les yeux écarquillés des parents, en même temps, ma fille de 7 ans chante Orel San, quelle légitimité aurais-je partant de ce point?
L’avenir nous le dira et bonne semaine.