Or je suis atteinte de fainéantise chronique

et pour pouvoir te parler, je suis obligée de saisir ces rares moments de volonté, car quand mm j’ai beaucoup à dire, depuis le temps, sur beaucoup, et notamment sur l’amour.

l’amour de la famille à différents degrés, l’amour des amis à différents cercles, l’amour du souverain à son peuple, l’amour de l’homme à son prochain, l’amour du citoyen à sa patrie, l’amour de la patrie, l’amour de la nature de l’univers, l’amour de Dieu ou de la science ou substitut, l’amour du paraitre ou ce qui nous parait amour, l’amour absolu.. mon cadeau divin! et d’amour réel, celui palpé dans le quotidien.. ou devrais-je dire d’amour matérialisé.

je vais te parler de ma fille, mon amour pas ma propriété. dans mon choix de divorce je disais, la décision s’est imposée à moi. je ressentais et tentais de soigner les symptômes d’un déséquilibre profond effectif, dont je peinais à trouver la source. Quand « nous fumes », je m’y suis retrouvée.

dans mes dernières années de vie maritale, littéralement je n’étais plus. le pire, c’est que je criai le contraire. et la fatalité est que je ne m’en rendais pas compte.

l’amour de ma fille se manifeste simplement par être la pour elle à tout moment, l’aider chaque jour à prendre son envol, sans être sur son dos et surtout inconditionnellement. du coup elle fait pareil. un genre de principe d’éducation par l’amour (déclinable donc, pas exclusif). Or pour que ça marche, cela doit se traduire de manière cohérente dans tous les événements du quotidien. de part, et d’autre.

à l’époque de mon burn out, le quotidien était tout autre. souvent j’étais sur son dos ou elle sur le mien. mon inexistance se traduisait par faire passer le bonheur des autres avant le mien. en priorité ma fille inconditionnellement, mon mari, pour ne parler que du cadre familial. moi? ce n’était pas important tant que je me sentais aimée..

or dans ma définition de l’amour, qui est d’être tourné vers l’autre car l’autre s’occupe de toi, concrètement je n’étais pas aimée. j’étais servie en revanche, mais ce n’est pas le sujet.

prenons un exemple : je rentre du travail stressée, je n’ai aucune patience avec les miens (car j’ai épuisé mon stock avec de parfaits inconnus pouvant être des clients, des gens dans la rue, .. n’importe). le premier comportement de ma fille, que je juge de travers, et je suis subjective, ne passe pas. ça part en live et le sentiment d’injustice de ma fille est légitime. intervention maladroite du père « débrouillez-vous ensemble, je sors de vos disputes« ..

impact direct dans ma tête : l’amour maternel (ou paternel) éveille l’instinct de protection! comment ma fille peut-elle se sentir protégée si elle est positionnée au mm niveau que moi ? ou comment la protéger si je suis à son niveau .. et comment ma fille peut-elle se sentir protégée si son propre père ne tranche pas à ce moment ? ou comment la protéger si on ne lui explique pas sur le moment qu’au dela de la question d’avoir raison ou tord, elle devrait faire preuve de compréhension. et que si elle a raison, la conduite respectueuse ne peut que servir son discours.

(une matérialisation d’amour dans une situation quotidienne, qui sert son éducation en plus de l’aider à se sentir exister en tant qu’individu, respectée, aimée et protégée)

dans ce genre de situations ou je faillis clairement à mon rôle, être aimée aurait été de me sentir soutenue pour ne pas y faillir, je n’avais pas cette matérialisation. ma fille prenait pour les autres alors qu’elle n’y était pour rien. j’étais injuste alors que je lui enseignais le contraire. et bien que je m’en voulais, lui expliquais et demandais pardon par la suite, je ne me le pardonnais pas. en voila un déséquilibre qu’il fallait soigner, pour son bonheur!

mon esprit ne pouvait être apaisé tant que ce paradoxe continuait. le burn out et le divorce peuvent paraitre plus naturels du coup. je retrouve mon équilibre, mon amour maternel est fondé et ce qui en découle au quotidien est plus juste..

une autre forme d’amour, celui que portent les citoyens à leur patrie, et celui que celle-ci leur doit en retour. on le vit ou quotidien, ou plus justement on en manque au quotidien.

sincèrement, j’en ai plus que marre d’entendre les politiques (tous partis confondus) s’exprimer à ma place, à la place de tous les citoyens, les nommés étant les français. A chaque débat télévisé, la langue de bois prend le monopole et pas un politicien ne se remet en question par rapport au non résultat produit. Et à chaque question polémique (elles le sont quasiment toutes), je me sens prise pour une conne ! les phrases commencent en général « mais M. machin, les Français se fichent de ceci ou cela, les Français sont en crise, ils veulent qu’on leur parle de chomage et de croissance…blablablaa ». Je comprends donc que les Français, à force de s’entendre dire qu’ils sont ceci ou cela, ils finissent par y croire et se dire qu’ils sont malheureux, qu’ils sont incapables et qu’ils laissent les politiciens décréter ce qui est mieux pour eux.

Tu me diras, mais elle est ou la notion d’amour la dedans ? et ben il n’y en a pas. Pour revenir à mon vice d’imager, la classe politique étant les parents et les citoyens les enfants, imagine ce que cela donne en terme d’éducation par l’amour.

les parents font de la merde, ne s’en excusent jamais, perpétuent ce cercle vicieux, ne considèrent pas les enfants comme des personnes à part entière alors se permettent de donner des leçons, de décider à leur place de ce qui les touche ou pas, et leur matraquent leur mal être la longueur de journée, tous les jours.

des parents qui n’abordent plus le fond et misent tout sur la forme, de tous abords politiques, on enrobe le discours pour qu’il plaise, pour gagner des voix, notamment celles des extrêmes, alors on confond les valeurs pour servir un discours faussement démocratique, pour alléger les consciences. des parents qui véhiculent les pire idées de désamour entre les être humains (à fortiori de leur portée de co-citoyens)…

mercredi 18 juin 2014

très cher lecteur, je me demande si finalement tu es un jour sorti de ma tête, si c’est une bonne idée que tu en sortes. tu vis à l’inconditionnel et la vie impose ses conditions. je vais repousser cette énergie auto destructive et bien que résignée, je vais être positive.

je te parlais d’amour il y a qques heures, jours, et je suis en plein dedans, un peu en manque aussi, entre nous. alors je m’y prends autrement. je suis moi ici et ceci est mon espace de recyclage émotionnel, un espace vital en vérité, un peu ce que le sommeil est au cerveau..

je te réveille aujourd’hui d’entre mes entrailles presque, car tu as tjrs été mon partenaire pour rétablir l’équilibre. une prise de tête de plus avec mon homme, une réminiscence d’une autre il y a quelques jours, j’ai arrêté de compter mais mesure la force de ce qui me lie à lui, et je ne peux continuer à lui faire du mal et me faire du mal en conséquence.

pour y arriver j’ai besoin de ton écoute dédiée à mon égocentrisme, ne dit on pas qu’on n’est jamais mieux servi que par soi mm. et dans mon incapacité à m’occuper de moi mm j’ai besoin de toi, je te crée pour que tu le fasses à ma place, preuve établie de mon égocentrisme. je me l’autorise désormais seulement avec toi et ici je suis dans ma tête, chez moi.

situation :

mon homme m’en a voulu, à raison, de l’avoir abandonné dans une situation où il avait le plus besoin de moi. ma réaction en effet ne reflétait pas d’empathie alors qu’il en avait besoin juste à ce moment la. je me suis tue après une tentative timide de l’enlacer, un petit rejet m’a poussé fatalement égoïstement à me cloîtrer dans le mutisme.. ma réaction habituelle; une sorte d’auto punition. et c’est aux antipodes de tout ce que je clame sur l’amour.

pendant le même moment, j’en ai voulu à mon homme, à tord, de m’avoir abandonnée dans une situation où j’avais le plus besoin de lui. sa réaction en effet ne reflétait pas d’empathie alors que j’en avais besoin juste à ce moment la. il s’est tu même avec ma tentative (presque de combat) de l’enlacer, son rejet naissant m’a poussé fatalement égoïstement à me cloîtrer dans le mutisme.. ma réaction habituelle et une sorte d’auto punition. et c’est aux antipodes de tout ce que je clame sur l’amour.

voila tout. la situation peut se comparer à celle citée pour ma fille au début de cet article, et j’en tire la même leçon ; ma réaction manquait d’amour et je ferai tout pour ne pas la reproduire.

est ce que de ce fait mon sentiment du moment en devient illégitime ? à priori oui et c’est ce qui me fait mal. mon sentiment devient faux si le sien est vrai et inversement : ceci est ce que je comprends qd il me parle de mon égoïsme, du fait que j’oppose nos sentiments. je ne veux pas opposer nos sentiments. aucunement. je reconnais mon tord, mais nous avons été égoïstes tout deux sur le moment (et mm pas pour nous servir) ; le comportement contraire à ce qu’on clame sur l’amour.

pourquoi j’ai besoin de toi ? pour sortir ce sentiment d’injustice, et en finir avec. mon homme a dit que je revenais indéniablement à moi, moi, moi. certes. car personne d’autre n’a pris moi en compte. toi, tu le fais et tu es ma solution. tu as tjrs été mon oreille, et tu le seras pour que tout mon être soit tourné vers mon homme, sans me sentir lésée. une alternative pour ne pas tomber dans mes erreurs passées.

j’avais commencé ce billet pour parler d’amour, de façon un peu détachée et conceptuelle, je me suis retrouvée à parler de mes tripes, et mes 34 ans m’enlèvent la pudeur mal placée de le cacher. ne passe-t-on pas tous par divers états d’ame. la vie est faite de ça et j’apprends tous les jours.

mon amour pour mon homme est inconditionnel, tout comme pour ma fille.

ma remise en question consiste à ne plus rester dans le regret de ne pas avoir été entendue dans le fond. tu m’a entendu et cela suffit à mon équilibre. j’ai la chance de vivre avec mon ame soeur, je sais exactement de quoi est fait son besoin et je le lui comblerais.

quant à mon besoin (qd il est jugé illégitime alors que je le palpe > équivoque), tu en redeviens le réceptacle. la boucle est bouclée.

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