samedi 14.06.2014
je tombe sur ce texte maintenant, parmi les quelques brouillons enregistrés, et me rends compte que je ne m’en rappelais pas. alors que je voulais te parler d’autre chose .. en le lisant je me souviens..

Très cher,

Ce jour est assez spécial, le poids de la culpabilité s’allège un peu. mon mari (officiellement) et moi avons annoncé notre séparation à notre fille, et j’ai vu le fruit de notre éducation. elle s’en fichait !! elle avait l’essentiel, notre amour pour elle. elle voyait l’essentiel, notre futur bien être chacun de son coté. c’était chelou car bien que je lui faisais confiance sur le perception qu’elle aurait de la situation, je m’attendais peu à autant de détachement. cela cacherait-il une détresse profonde? je m’oblige à me poser la question pour envisager le risque mais n’y crois pas réellement, elle avait l’air sereine et m’a permis de ne plus voir en moi le monstre qui la priverait d’un bonheur programmé. du haut de ses 8 ans, elle m’a rappelé combien les enfants étaient ouverts au changement, pourvu qu’il soit positif. Et pour nous il le sera.

mon dernier billet parlait de méditation intense. c’était le soir de nos retrouvailles, et aujourd’hui est le premier jour d’une nouvelle vie. le 15.12.2013 ; une date anodine pour le monde, mais une journée importante pour mon intégrité.

« les couples s’aiment et ne s’aiment plus, disais-je, le plus important c’est.. »

« c’est d’avoir ses parents » elle a continué

…

je ne l’avais pas poursuivi à l’époque ; il allait s’écrire dans le temps.

et j’ai bien fait me dis-je. je venais de franchir la première marche, celle qu’on me faisait redouter car la seule qui pouvait me faire changer d’avis.

alors que j’étais convaincue de la nécessité et la justesse de ma démarche, je voyais déjà la suite, toute tracée vers notre bonheur. je ne pouvais cependant le confirmer factuellement.

aujourd’hui, 6 mois presque jour pour étant passés, j’en profite pour le confirmer.

je pourrais m’en arrêter la, et cliquer « publier »…