Cher lecteur,
Nous revoila autour d’un écran, notre moment privilégié, en décalé mais qu’importe.
C’est parti alors. J’écris. je ne sais quoi encore, mais l’improvisation ne me fait pas peur. je la cultive, c’est le berceau de la spontanéité.
Ce n’est pas rassurant d’entendre cela, l’homo sapiens moderne aime savoir où il va. Mais j’ai une technique qui va te soulager, dis toi que si tu es en train de lire ceci c’est que j’ai trouvé un sujet satisfaisant, autrement cet instant n’aurait pas lieu.
Hier, j’ai vu cela, et aujourd’hui j’en parle :
Cela me dérange un peu d’avoir un tel objet numérique dans ma maison virtuelle. serait-ce l’impression de parasiter mon esprit peace avec de telles vociférations? ou propager une parole qui ne mérite pas l’écoute mais se doit d’être connue, car existe? on s’en fout final, je fais mon devoir de citoyen lambda; je dénonce une dérive.
Et j’en reste sans voix.
Je savais qu’il y avait des connards, imbus de leur personne, qui se croient au dessus de tous et de tout, qui sont tellement vides d’intérieur qu’ils ont besoin de se remplir d’argent et de le vomir sur la gueule des autres, comme si c’était un système de valeurs universel.. et comme si on en avait quelque chose à cirer ?!!
mais le fait de le crier fièrement en public implique bien plus à mon sens.
parce que le fait de le crier implique une fierté consciente ou inconsciente, insolante à souhait pour montrer son rang social.. et ce sans considération aucune pour l’autre.
M. le cadre à 70K€ affirme sa supériorité avec cet argument, l’affirme haut et fort, s’attribue l’appartenance à une élite (avec son « nous on se casse »), parle en son nom et menace tout naturellement de se casser.
Le principe de la menace impliquant que l’autre parti a quelque chose à perdre, cela reflete donc que M. le cadre et son élite s’attribuent le bien-vivre des fonctionnaires, leurs salaires, leurs retraites,… et le droit de cuissage M. le cadre vous le voulez aussi?
je ne suis pas française de nationalité, mais suis citoyenne de la France depuis presque 15 ans, et la solidarité M. le cadre commercial chez Orange c’est à la prefecture de police qu’on me l’a expliquée ; ce n’est pas une fleur que tu nous fais (je ne te vouvoie pas) mais une contribution collective de tous les citoyens français pour assurer une vie descente pour tous. Y manquer c’est manquer à son devoir de citoyen !
ce discours reflête par conséquent une supériorité que s’octroie cette pseudo-élite par la possibilité que lui donne son rang social de se « casser » versus les personnes de classe moyenne qui elles ne peuvent pas se casser !
on installe un rapport de force, tout comme les financiers du monde font sur la zone Euro ou sur la Grèce en particulier.
on dit aussi indirectement aux gens qu’ils sont des merdes s’ils ne peuvent pas se payer un voyage mensuel dans les iles, ou s’ils n’ont pas une Rolex à 40 ans.. comment peut-on ensuite parler d’égalité des chances ou d’ascension sociale? et que veut dire cela au final? rentrer chez Orange et gagner 70K€? ce n’était pas le rêve de ma vie, surtout qu’être encadré par des gens comme toi a poussé certains au suicide, non merci !
on en revient à notre société qui nous range dans des répertoires de données dont chacun possède des droits différents.
M. le cadre, si j’étais ton interlocutrice pendant ses vociférations, cela n’aurait pas duré longtemps, mon coté primaire aurait opté pour un direct en pleine face pour te faire fermer ta bouche, juste pour arrêter le saignement de mes oreilles.
est ce vraiment la bonne réponse? je n’en suis pas sure.
Maintenant, si je me base sur TON système de valeurs, je me demande quel discours tiendrais-tu devant un super-cadre qui lui gagnerait 700K€? Et ce dernier devant un autre qui gagnerait 7M€ et ainsi de suite.. chacun serait la merde de l’autre et ce n’est qu’un juste retour des choses.
Le problème au fond cher lecteur, c’est quand le citoyen ordinaire se base aussi sur ce système de valeurs… et tu sais pourquoi?
car il sera tjrs en position de faiblesse. mais ce n’est qu’un avis sur le vif.